Concert-Spectacle pour soprano, piano, clarinette, cornet et récitant

Spectacle inscrit au dispositif Saison 13
du département des bouches du Rhône pour la saison 2007-2008.

Julien di TOMMASO : Comédien Murielle AUGER-TOMAO : Soprano Marie-France ARAKELIAN : piano Linda AMRANI : Clarinette Gérard OCELLO : Cornet à piston Mise en espace : Julien di TOMMASO     Voir les photos du spectacle

A l’aube de ses trente ans, Cézanne, saisi par le doute, est en pleine crise morale. Un salon de Musique pour Paul Cézanne met en scène une soirée imaginaire, mais probable, où les amis aixois du peintre cherchent à le sortir de son marasme en organisant un concert plus ou moins impromptu.

Cette soirée-surprise, imaginée à partir de certaines scènes du roman L’œuvre de Zola, évoque l’une de ces rencontres improvisées, si typiques du 19ème siècle, où de jeunes peintres, musiciens et écrivains, affamés de nouveauté, discutent à perte de vue sur l’art.

Bien que de manière discrète, la musique a réellement traversé la vie de Cézanne. Adolescent, il jouait du cornet à piston, tandis que son grand ami Zola faisait de la clarinette. Durant le Second Empire, il manifeste un grand intérêt pour la musique de Wagner, à tel point qu’il composera deux tableaux intitulés Ouverture de Tannhäuser. D’autres petits détails sur le sujet émergent encore au fil de sa correspondance. Dans certains chapitres de L’œuvre de Zola, roman qui retrace de manière à peine cachée l’amitié entre les deux artistes, la musique est aussi un sujet fortement présent.

Ainsi, dans notre soirée musicale se mêlent, textes tirés de la correspondance de Cézanne - des lettres écrites entre 1860 et 1869 dans lesquelles nous assistons à la naissance douloureuse de son style pictural, tout en découvrant une facette peu connue du peintre, le Cézanne romantique de 20 ans – et pièces de piano en vogue, airs de bravoure et mélodies de salon. Quelques thèmes de Tannhäuser relient, comme un fil rouge, les divers moments de cette nuit aixoise où la gaîté, l’ardeur et l’enthousiasme se teintent peu à peu de rêve, de poésie et de gravité.

Loin de paraître étrangères, la musique et la pensée de Cézanne se nourrissent mutuellement, imposant subrepticement un regard nouveau sur les œuvres musicales et sur la personnalité du peintre.

PROGRAMME MUSICAL

Autour d’œuvres de Carl Maria von Weber, compositeur que Cézanne avouait préférer, des pièces légères, dans le goût des salons, jalonnent la soirée : romances de Berlioz, pièces de caractère de Rossini, variations virtuoses pour cornet d’Arban. Fil conducteur, l’œuvre de Wagner est une des passions du peintre : évocation de l’ouverture de Tannhäuser et Wesendonck Lieder à la tonalité nostalgique.


WEBER
L’invitation à la Valse
Grand duo concertant (2ème mvt)

WAGNER
Tannhäuser
Ouverture (extrait)
Romance à l'étoile (à la clarinette basse)

Wesendonck lieder
Der Engel (l’ange)
Stehe still (arrête-toi)
Träume (rêves)

SPOHR
3 des Six Mélodies allemandes pour voix, clarinette et piano

LISZT
Variations pour piano sur un thème de Rossini (extraits)

BERLIOZ
Le jeune pâtre breton
La mort d’Ophélie

ROSSINI
Péchés de vieillesse
L’ariette à l’ancienne
La grande coquette
Nizza

ARBAN
Cavatine et variations
Lagrima e Sospiri